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Habiter le Grand Paris
l’habitabilité des territoires:
cycles de vie, continuité urbaine, métropole horizontale
(mars 2013)
La vision et la stratégie que nous proposons concernent l’idée que les grandes transformations en cours et préconisées sont l’occasion de redéfinir l’habitabilité du Grand Paris, et c’est à partir de cela que l’on pourra valoriser également le territoire de la grande métropole.
Habiter est une pratique complexe qui concerne les habitants et city-users, les acteurs économiques qui poursuivent leurs activités ainsi que ceux qui arrivent pour en implanter d’autres; c’est une pratique qui concerne les nouveaux habitants envisagés dans les projets urbains et tous ceux qui ont déjà aujourd’hui des relations culturelles ou de mémoire avec le territoire. Pour ces différentes pratiques de l’habiter, il faut conformer des lieux en espaces de vie, stables comme temporaires, il faut réduire les risques actuels, résoudre les conflits entre le territoire de la production, les territoires de la mobilité et l’habitat, redécouvrir les coteaux et les canaux, les grands parcs à la limite du Grand Paris ainsi que les berges de Seine et enfin, rétablir les liens écologiques aux différentes échelles.
C’est à partir d’une vision ouverte mais suffisamment claire dans ses définitions, ses objectifs et ses hypothèses, que l’on pourra se poser la question de la signification et de la cohérence urbaine et paysagère des transformations en cours et à venir. Ceci ouvre trois champs principaux de réflexion:
- le premier concerne les modalités de production de l’espace périphérique du Grand Paris, dans sa longue histoire jusqu’à aujourd’hui: cette réflexion vise à comprendre comment les différents acteurs et les différentes interventions ont établi dans le passé et pourront établir dans le futur, un rapport avec la forme du territoire, ses armatures principales, le bâti et les pratiques existantes.
- le deuxième champ de réflexion concerne la prise en compte, pour toute action de modification et transformation, des contraintes et des risques qui doivent être réduits à toutes les échelles, ils soient hydrauliques, sonores ou encore dus à la pollution des terrains et de l’air; la possibilité de transformer ces contraintes en opportunités pour un nouveau dessin de l’espace métropolitain. Ainsi, les principes de résistance/résilience renvoyant à la nécessité d’un nouvel équilibre sont ici considérés comme l’un des supports de la cohérence urbaine territoriale.
- le troisième champ enfin, est défini par les temps de la modification et de la transformation et par la nécessité de mettre en cohérence les séquences de projets et les projets eux-mêmes, en particulier les projets d’infrastructure de la mobilité et les projets de logements ou ceux qui concernent la création de nouvelles centralités. Il ne s’agit pas seulement d’une cohérence technique, la cohérence financière devra ici jouer un rôle important.
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